
Copé ou comment annoncer qu'on ne veut pas toucher à la loi de 1905 et sortir des propositions qui sont un véritable détricotage !
Après des semaines de polémiques, le débat voulu par le Président et organisé par Copé sur la laïcité a eu lieu mardi dernier. L’UMP en a donc débattu en présence d’un gros tiers du gouvernement et surtout, en présence du tout Paris médiatique qui y attendait un nouveau « dérapage ». Mais comme on pouvait s’y attendre, de dérapage, il n’y en a pas eu pour une seule et bonne raison, c’est que l’UMP s’est couché sur la laïcité face à la pression médiatique.
En effet, après tout ce que nous avons entendu sur la nécessité d’un tel débat, on pouvait s’attendre à ce que l’UMP prenne des positions fortes sur le respect et la défense de la laïcité, pilier de notre République, des positions qui heurteraient la bien-pensance médiatique et seraient donc comme telles, qualifiées de « dérapages ». On peut même dire que le fait d’être qualifié de dérapage est un gage de proposition réellement républicaine. Mais non, l’UMP a produit un texte que SOS Racisme, LICRA et le CRAN pourraient signer à deux mains. Un texte qui, à le regarder de plus près, est un véritable recul pour la laïcité républicaine au profit de la très sarkozyste laïcité positive.
Après un rappel à la loi et un éloge des décisions prises antérieurement par l’UMP, le texte attaque fort, avec 3 propositions visant à rappeler l’attachement au principe, faire un recueil de tous les textes existants et créer un code de la laïcité. Cela peut avoir son utilité pratique mais on ne voit pas l’utilité de débattre pour arriver à un rappel à la loi ! La suite du document continue dans la même veine entre rappel à la loi et propositions visant à s’assurer que la loi soit appliquée et autres actions de pédagogie. Toutes ces propositions reviennent quand même à acter qu’aujourd’hui la loi est bafouée par des demandes communautaristes dont les détails sont plus que lisibles entre les lignes : dispenses de cours de sport ou refus d’apprendre certaines parties de l’Histoire, refus de certaines femmes se faire soigner par un médecin homme, demande de dérogations pour motif religieux à l’Ecole, d’aménagements dans les entreprises ou dans les services publics… Lire le reste de cette entrée »