
Ne sens-tu pas, toi l'auvergnat, le breton, le corse, le basque, le chti, le normand, le pîcard, ... , le racisme dont tu es victime ? Et ne demandes-tu pas toi aussi ce que font SOS Racisme, le MRAP, le PS, NPA, les Verts, la LICRA, la HALDE (Azouz Begag et Yazid Sabeg) pour que cela cesse, pour que la bête immonde disparaisse enfin ?
Une nouvelle polémique dérisoire a vu le jour dans notre pays. Il faut dire qu’avec nos professionnels de l’indignation sélective, on ne pouvait pas y échapper. Donc, c’est Brice Hortefeux qui est la cible du politiquement correct et des rois de la pétition à cause de ces propos lors des universités d’été des jeunes de l’UMP. Lors de ce meeting, un jeune d’origine maghrébine d’une délégation auvergnate veut faire une photo avec le ministre de l’Intérieur et J-F.Copé. S’en suit une petite séquence filmée (par une caméra fortuitement bien placée) où le groupe plaisante sur les auvergnats et il faut le dire sur le fait que le jeune ait des origines maghrébines mais qu’« il mange du cochon et boit de la bière ». Le ministre de l’Intérieur répond que « celui-ci ne correspond pas du tout au prototype, alors ! », la militante ajoute « c’est notre petit auvergnat » et B.Hortefeux d’enchainer avec la phrase qui fait polémique « Il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va, c’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes ». De quoi parlait le ministre ? Bonne question. Chacun verra midi à sa porte. En tout cas, depuis toute l’opposition et les associations antiracistes sont, bien sûr, montées au créneau pour appeler à la démission du ministre à cause des propos supposés racistes envers les jeunes d’origine maghrébine. Rien de mieux que de nous rejouer le coup de la bête immonde pour mobiliser les troupes, surtout en période de troubles internes.
Mais avant de poursuivre, ouvrons une parenthèse. Cette histoire interroge sur notre société et sur la distinction entre parole privée et parole publique. Désormais, pour les personnalités, il n’y a plus de différence entre les deux : tout est désormais public et les journalistes se font un devoir de traquer leurs paroles pour les mettre en difficulté et vendre un peu de papier. Mais ne croyez pas que vous serez épargnés, vous les français d’en bas, car tout ce qui commence en haut finira par s’appliquer à tout le monde. Bientôt, vous pourrez risquer le licenciement pour avoir insulté votre patron chez vous ou dans votre voiture ou même le tribunal si autour d’une bière dans votre jardin vous tenez des propos sexistes, racistes, négationnistes…et je n’ose vous prédire votre avenir si vous remettez en cause le réchauffement climatique ! Pour cela, il suffira que quelqu’un filme ou relaye le fait que vous ayez blasphémé en privé pour que vous soyez cloué au pilori. J’exagère mais à peine. En tout cas, cette histoire nous montre le véritable danger pour nos libertés dans nos sociétés occidentales. Ce ne sera pas Big Brother superordinateur regardant tout ce que nous faisons, ni même un Etat central imposant une politique de censure et encore moins une agence gouvernementale commençant par HAD et finissant par OPI. Non, le véritable danger sera vous, moi, mon voisin, votre voisin ; en clair chacun d’entre-nous. Le vrai Big Brother qui se profile à l’horizon, sera la toile que constituera le plus grand réseau du monde de tout à chacun surveillant les faits et dires de l’autre pour s’assurer qu’il ne dévie pas la pensée dominante. Cette aimable surveillance zélée amènera à l’autocensure individuelle et collective sous le poids du politiquement correct. Petit à petit, l’autocensure s’imposera à tout le monde et dans une ou deux générations elle sera intériorisée et devenue une norme (comme la repentance enseignée par l’Education Nationale qui est devenue une norme de la jeunesse française). Triste perspective que la société qui nous attend ! Fin de la parenthèse… Lire le reste de cette entrée »